Un collectif propose de mettre à l’honneur la richesse culturelle de la périphérie des villes.
Paris en 1989, Lille en 2004, puis Marseille en 2013 ont été nommées capitale européenne de la culture. Et si, dans huit ans, c’était au tour de la banlieue ? C’est l’idée du collectif Banlieue capitale 2028, une initiative citoyenne inédite qui rassemble une cinquantaine d’acteurs et d’actrices de la culture, de l’éducation, de la transition écologique, d’élus, de journalistes… « On veut remettre les périphéries au centre, car elles ont de grandes richesses et des solutions pour l’avenir. Il y a souvent une vision misérabiliste de ces territoires périphériques, relégués socialement et économiquement. C’est une manière de renverser le joug de la capitale et la focalisation sur la métropolisation » , défend Antoine Cochain, un des réateurs du projet, qui oeuvre dans le secteur culturel. Un coup de projecteur sur les banlieues pour valoriser leur complexité et leur histoire, souvent liée aux migrations et aux luttes ouvrières. Et même si, techniquement, toutes les banlieues de France ne peuvent pas se présenter, en vertu des règles actuelles de sélection, le collectif est résolu à insuffler un esprit de coopération dans cette compétition. Dans une tribune publiée en octobre dans Le Monde, ils imaginent présenter en 2022 une candidature « incarnée dans une constellation de villes unies derrière une ville pilote » . Une utopie pas si folle, que l’on verrait bien portée par une municipalité du Grand Paris. – B.Ma.
