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Extraits
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«On souhaite raconter cette histoire collective»
« Nous travaillons avec Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, ou Lieusaint en Seine-et-Marne, à l’orée de la forêt de Sénart, poursuit Nora Hamadi. Ce sont des villes qui ne racontent pas la même histoire que celles des quartiers prioritaires. Mais la banlieue, elle est diverse. À travers cette candidature, on souhaite raconter cette histoire collective, ce qui nous relie tous. »
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Le maire de Grigny se dit enthousiasmé par la démarche du collectif. « Elle ne vient pas des élus mais de citoyens, et j’ai découvert des gens qui connaissent le sujet, des amoureux des banlieues, des experts car ils y habitent ou y travaillent, explique-t-il. C’est une aventure inédite et ça me fout les poils car je n’ai jamais vu une dynamique aussi intéressante. L’ambition et la qualité des travaux sont exceptionnelles. ». Il en appelle donc à l’Etat pour soutenir officiellement la démarche.
« Il faut que tout le monde se coordonne, que l’on discute pour aboutir à une seule candidature, espère-t-elle. On ne veut pas que les uns jouent contre les autres. » « La banlieue ne s’en sortira que si on la défend collectivement », veut aussi croire Philippe Rio, qui rappelle que Saint-Denis bénéficiera, elle, de l’organisation des JO 2024, précédés d’une Olympiade culturelle (lire ci-dessous). « Il faut savoir partager », souffle-t-il.
De son côté, Nora Hamadi n’exclut pas que la ville du 93 puisse, au bout du processus, être cette ville pilote : « Nous n’avons aucun souci avec cette idée à partir du moment où la décision est collective. » Mais elle insiste sur la méthode : « Quand on construit une délégation olympique, on détermine qui en fait partie puis on voit qui est le mieux placé pour en être son porte-drapeau. »
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